Les (premiers) secrets de guerrier 1
- Enora Treguer

- 24 sept.
- 4 min de lecture

La pratique corporelle du Yoga est à propos de mouvement. Un mouvement qui peut être large ou subtil, allant du plus grand geste au plus petit détail du corps. Il émerge de l’intérieur, nous invitant à entrer dans le mouvement, à déployer le corps, à nous assoir dans une forme. De cet élan, naît l'asana (la posture).
On m’a souvent questionné à ce sujet. On me l’a souvent demandé : d’offrir les détails du Guerrier I.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de suivre des cours débutants et de rencontrer pas à pas cette posture, il est possible que vous la ressentiez bancale, que vous ne la compreniez pas, ou que vous n’y trouviez pas encore votre assise en elle, votre juste place.
De prime abord, Guerrier I peut sembler complexe : il y a beaucoup d’éléments en jeu, beaucoup d’informations à intégrer. Et pourtant, ce sont justement ces éléments, ces détails qui façonnent les grandes postures et les grandes pratiques. Plus on avance dans la pratique posturale, plus on rencontre des asanas vastes, amples, exigeantes. Et plus il est nécessaire de revenir à l’intérieur, de retourner vers les fondations et les racines — comme l’arbre qui puise sa force dans la terre pour s’élever vers le ciel.
Dans Guerrier I, il y a des informations à recevoir et des sensations à rencontrer pour que le corps se déploie pleinement, pour que la posture s’enracine et prenne vie. Il ne s’agit pas seulement d’un placement mécanique des jambes, des hanches ou du bassin : c’est un processus corporel et subtil vivant, profond et épanouissant !
Je vous souhaite de rencontrer le moment, le professeur et les sensations… qui vous amèneront à cette dimension de la pratique : Conscience et vivance ! A l’opposé de mécanique, vide, automatique, séparé, éteint, inerte… La pratique relie l’intensité du physique à un sens vivant. Elle unie le subtil à la matière en attelant le corps au souffle, à l’esprit et à l’âme... Elle tisse des liens vers un élan spirituel vécu dans la chair, pleinement incarné : et là l’expérience devient vraiment animée, intéressante et palpitante !
Je vous partage aujourd'hui quelques clés.
Entrer en relation avec virabharasana 1 démarre quelque part. Effectivement, il n'y a pas à copier la forme bêtement, mais plutôt à laisser le corps s'éveiller et s'épanouir en elle.

On commence par sentir sa direction qui émerge en soi, puis qui guide progressivement tous nos koshas — corps physique, corps énergétique, et plus subtils — à s’installer et à exister pleinement dans l’asana. Dans cette attention là, la posture devient vivante et circulante grâce un mélange d'activations et de laisser-faire.
Lorsque nous explorons Guerrier 1, que nous observons finement ses lignes, ses directions et ses activations, nous découvrons un voyage corporel à l’intérieur de l’asana. Rien ne stagne : tout est en mouvement constant ou simplement organique.
Ce voyage commence par ses racines, ses fondations. Les guerriers ne sont pas des asanas légers. Non, c'est dense ! Le guerrier n'est pas une posture légère : il demande de s’ancrer profondément, d’habiter et d’amplifier la présence, le souffle et l’énergie dans le bas du corps.
En effet, la première activation est dans les pieds car sans nos racines dans les pieds le guerrier ne prend pas pleinement vie. Il est bancale. Il s'effondre.
Les activations principales en virabhadrasana I (guerrier 1) :

- Apana vayu dans les pieds, c'est à dire presser les pieds poussent vers le bas.
- Pada bandha c'est à dire que les pieds se branchent à la terre : les orteils s'espacent, les 4 coins s'enracinent, les voutes plantaires se bombent. Cette activation amène les pieds à se visser dans la terre, créant écho plus haut dans le corps : installant les jambes, plaçant hanches et bassin...
- Apana vayu dans le bassin, c'est à dire laisser fondre vers la terre/le bas.
> Avec apana, Udana vayu s'active, c'est à dire que le corps grandit naturellement, la cuisse arrière monte, les doigts tendent vers le ciel, la tête s'élève...

- Samana vayu dans le ventre, c'est à dire ne pas tirer le nombre ou les côtes vers l'avant mais plutôt ramener le nombril vers l'intérieur, ressembler l'énergie vers le centre.
- Vyana vayu c'est à dire créer de l'espace entre les pieds et les bouts des doigts, entre le genoux et le cœur, entre les épaules et les oreilles...
- Prana vayu dans l'espace du cœur, le cœur s'ouvre légèrement. Il monte et pivote légèrement vers le ciel.
la zone du plancher pelvien, à la base du bassin.
- Activer Maha bandha (mula + uddyiana + jalandhara bandhas) pour soutenir le corps et créer un circuit fermé afin que le prana circule, sans fuites. Ces bandhas se logent dans les zones du plancher pelvien à la base du bassin (entre l’anus et le périnée), zone abdominal, sous le diaphragme et dans l'espace de la gorge.
Maintenant que vous avez ces premières informations, je vous invite à explorer vos guerriers. Pour vraiment comprendre ces mots, il est nécessaire de faire l'expérience directement depuis son corps, puis de continuer à affiner et préciser la sensation corporelle, ainsi que libérer et restructurer des parties du corps plus bloquées ou décalées...
>>> ATELIER LES SECRETS DE GUERRIER 1 : Samedi 27 septembre 2025 de 10h à 12h30 sur Brest au studio la bulle dans les ateliers des capucins





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